lundi 20 juillet 2009

Il y a 40 ans, l’Homme marchait sur la Lune

L’information ne vous aura certainement pas échappé, elle tourne en boucle depuis quelques jours dans (tous) les médias, nous commémorons en ce moment le 40ème anniversaire des premiers pas de l’Homme à la surface de la Lune.


Nous sommes le 16 juillet 1969, il est 13h32 TU à Cap Canaveral en Floride. Une fusée Saturn V (voir ici) s’arrache du sol avec dans sa coiffe la mission Apollo 11 à destination de la Lune. A son bord, trois astronautes : Neil Armstrong (commandant), Edwin 'Buzz' Aldrin (pilote du module lunaire Eagle) et Michael Collins (pilote du module de commande). La puissance phénoménale de la fusée fait trembler le sol à tel point que les sismographes de New York enregistrent le décollage.

Quatre jours plus tard, le 20 juillet vers 20h TU, le module Eagle se pose sur la Lune dans Mare Tranquillitatis (la Mer de la Tranquillité) avec à son bord Armstrong et Aldrin, Collins étant resté dans le module de commande. Quelques heures plus tard, Armstrong pose le pied sur la Lune et foule le sol lunaire avec Aldrin pendant 2h30. Ils quittent la Lune le 21 juillet à 17h54 TU en embarquant avec eux 22 kg de roches. Après un retour sans encombre, Apollo 11 amerri dans le Pacifique le 24 juillet à 16h50 TU.

La américains continuèrent à aller sur la Lune jusqu’en 1972 et la mission Apollo 17. Ils ramenèrent au total 380 kg de roche (1), qui permirent notamment d’avancer la théorie la plus en vogue actuellement sur la formation de la Lune : elle serait née d’un impact entre la Terre et une planète de la taille de Mars.

Pourquoi n'y a t 'il plus de vol vers la Lune depuis 1972 ?

On peut déjà avancer l’aspect budgétaire, le programme Apollo a engouffré la modique somme de 25,4 milliards $ en 1969 (ce qui correspond à 135 milliards $ de 2006). A titre de comparaison, l’ISS, financée par plusieurs nations, a coûté environs 100 milliards de dollars sur une dizaine d’années. Ensuite, les retombés scientifiques restent somme toute modiques par rapport aux sommes engagées (en comparaison avec les missions planétaires automatiques). Enfin, les scissions au sein de la communauté scientifique de la Nasa et la limitation budgétaire engendrée par l’interminable guerre du Vietnam ont définitivement sonné le glas du programme Apollo.

Armstrong et Aldrin de retour au module de commande

Demain ?

La (re)conquête de la Lune est aujourd’hui au programme des agences spatiales américaine, chinoise, russe, et même japonaise et indienne, qui planchent ardemment sur de nouveaux programmes (2).

Les américains ont ressorti les vieux dossiers, leur programme de vol habité qui remplacera les navettes, Constellation, s’inspire largement du programme Apollo. Le vaisseau Orion pourra accueillir 4 à 6 astronautes (3 pour Apollo), sera réutilisable une dizaine de fois et reviendra sur terre comme Soyouz, et plus dans les océans comme Apollo. Parmi les deux lanceurs, on trouve Ares 5, dont la version lourde sera capable de placer en orbite terrestre 188 tonnes de charge utile (3) !! Enfin, le module lunaire, Altaïr, accueillera 4 astronautes dans 32 m³, contre 2 dans 6,5 m³ pour Apollo.

L’Homme devrait donc à nouveau fouler le sol lunaire à l’horizon 2020, pour cette fois y rester durablement en y installant des bases permanentes à l’horizon 2025-2030 (Ndr, d’après les estimations actuelles), avec comme objectif la préparation à une autre étape cruciale de l’aventure spatiale : le voyage vers Mars.

Sources : NASA / Wikipédia

(1) Ces roches sont encore étudiées de nos jours avec des technologies qui n’existaient pas à l’époque.

(2) Même si la collaboration internationale porte ses fruits pour l’ISS et certaines missions automatiques planétaires, nous n’en sommes (malheureusement) pas encore là pour les missions lunaires et chaque agence va visiblement développer son projet dans son coin. Il est cependant loin d’être évidement que les puissances concernés soient poussées par une volonté populaire semblable à celle qui existait dans les années 60-70.

(3) A titre de comparaison, la navette peut envoyer 25 à 30 tonnes en orbite, Ariane 5 20 tonnes et Saturn V 118 tonnes. Enfin, Ares 5 pourra placer 71 tonnes en orbite lunaire, contre 47 pour Saturn V.

4 Commentaires:

Melly a dit…

Edwin... il se doutait pas du BUZZ qu'il ferait dans les années 2000 encore !!!

faut dire que le monde marche sur la tête, alors pourquoi pas sur la Lune à nouveau ; tu nous préviendras
Fred ?

Fred O Fenua a dit…

lool bon elle était facile celle là Melly !! Vous prévenir de quoi ?

christèle a dit…

Ce matin j'entendais à la radio un truc qui m'a épaté, il y avait autant de puissance dans l'ordinateur de bord du module d'alunissage que...dans un téléphone portable actuel.
On ne mesure pas bien tout l'exploit qu'a représenté cette aventure spatiale à l'époque.
Dommage que les nations ne soit pas fichues de s'entendre pour la conquête de Mars.
ps : t'aimais pas les petits chatons ?:)

Fred O Fenua a dit…

Oui Christèle, on ne se rend pas bien compte de l'énorme exploit que fut ce premier pas sur la Lune ! Pour ce qui est de Mars, la collaboration internationale sera de toute façon de rigueur, aucune nation actuelle, même les US, n'a les moyens d'organiser ce voyage seule ; je parlais de la reconquête de la Lune !
Les chatons ?? De quoi de qui de où ??? loool tu parles de quoi là ! Y aurait 'il une subtilité qui m'échappe ??