vendredi 17 octobre 2008

Le spectre électromagnétique

En virant de bord vers Fred O Fenua depuis le blog d’Olivier, Sammy avoue ne rien comprendre à la citation « centré à 304 Å (1 Å = 10-10 m), cette longueur d'onde met en évidence l’émission de l’hélium ionisé à 60.000 °C. » du billet Zoom sur une protubérance solaire, et je pense qu’il n’est pas le seul … J’ai donc décidé de lui (vous) répondre dans un billet à part entière, tant le sujet est utile pour la compréhension de certains articles ; oui j’aurais pu le faire plus tôt ! lool Alors pour essayer de faire simple, très simple.
Le spectre électromagnétique est la décomposition du rayonnement électromagnétique, classé par fréquence (f en Hz) ou longueur d’onde (λ en mètre), ces deux grandeurs étant liées par l’équation c = f λ (c = célérité (vitesse) de la lumière, soit 299 792 458 m/s dans le vide). Plus la fréquence d’un signal électromagnétique est élevée, plus sa longueur d’onde est courte. Les signaux de hautes fréquences sont très énergétiques et généralement classés non plus par fréquence ou longueur d’onde mais par niveau d’énergie (eV, électronvolt).
Nous disposons naturellement de deux capteurs électromagnétiques : nos yeux qui captent la lumière qui se décompose en couleur du rouge vers le violet sur des fréquences d’environs 370 à 780 Tera Hz (mille milliards de Hertz), soit entre 700 et 400 nm (milliardième de mètre ; longueur d’onde nanométrique), et notre peau (rayonnement, chaleur).
En terme de fréquence, on trouve dans l’ordre croissant (donc décroissant en terme de longueur d’onde): les ondes radios, les micros ondes, le rayonnement infrarouge, le visible, l’ultraviolet, les rayons X et les rayons gamma :
Le spectre électromagnétique - Cliquez pour agrandir
On parle parfois de « proche infrarouge » : longueur d’onde infrarouge proche du visible, ou inversement « d’infrarouge lointain » : longueur d’onde infrarouge éloignée du visible. Idem pour l’ultraviolet.
Quand on veut étudier certains objets ou phénomènes, il faut donc les observer sur la longueur d’onde adéquate ; ou, on regarde les objets différemment suivant ce qu’on veut « voir ». Par exemple, si on veut étudier la répartition de la chaleur d’un corps, il faut l’observer en infrarouge ; le rayonnement d’un élément radioactif en rayon gamma ; les caractéristiques de la surface des étoiles en ultraviolet etc etc.
Chaque atome ou molécule présent dans une étoile émet ou absorbe des ondes électromagnétiques, sur des longueurs d’onde bien précises. Des raies apparaissent alors dans le spectre de l’étoile : on les appelle raies spectrales. Plus simplement, la présence d’un élément est trahie par les raies qu’il génère dans le spectre de l’étoile ; ou encore, lorsqu’on veut observer les réactions chimiques de tel élément il faut regarder sur telle longueur d’onde.
Raies du Césium
Donc dans ce cas précis, l’hélium ionisé par le rayonnement solaire atteint la température de 60.000 °C et émet sur la longueur d’onde 304 Å, donc dans l’ultraviolet lointain.
Voili voilou, j’ai essayé de faire simple en prenant, volontairement, quelques raccourcis. J’espère cependant que vous y voyez un peu plus clair ; c’est le cas de le dire !! Vous comprendrez qu’il n’est pas toujours facile d’expliquer simplement des faits, situations ou définitions (très) complexes de nature !
Pour en savoir plus Wikipédia

2 Commentaires:

Sammy a dit…

Merci pour cette explication très pédagogique ! J'ai presque tout compris ! :-)

Fred O Fenua a dit…

Salut Sammy, cool alors ! Et merci, ça me rassure dans le fait que j'y arrive, à être pédagogue !
A+