lundi 29 septembre 2008

Retour sans encombre pour les taïkonautes

Comme prévu, le vaisseau Shenzhou 7 s’est posé dimanche à 9h37 TU au nord de la Chine en Mongolie intérieur avec un équipage en pleine forme.

La Chine devient donc officiellement le troisième pays à maîtriser les sorties dans l’espace après la Russie et les US.

Source PGJ Astronomie

Revenons un peu sur cette mission, et surtout sur son contexte.

Les objectifs des principaux acteurs de la conquête spatiale sont aujourd’hui bien différents.

Pour les US, la priorité est à la mise à la retraite de la navette (actuellement un des plus beaux outils technologiques, peut être avant-gardiste, peut sûre et ô combien prohibitif) et le développement de son successeur : Orion, le prochain programme de vol spatial habité de la NASA largement inspiré du programme Apollo dont l’objectif est clairement affiché : l’Homme reposera bientôt le pied sur la Lune.

Les russes, qui maitrisent mieux que quiconque les vols de longues durées, assurent dans une grande proportion les rotations d’astronautes et de fret vers l’ISS avec l’infatigable lanceur Soyouz (le plus fiable jamais conçu) et exécutent de nombreuses expériences physiques et organiques (sub)orbitales.

En plus d’une participation importante au développement de l’ISS avec notamment l'ATV et Colombus, les européens se concentrent sur la mise en orbite de systèmes d’études et d’applications terrestres avec comme vecteur Ariane 5 : observations océaniques & simulations météos ; mise en place de réseaux de sécurité active dans les domaines maritimes, aéronautiques et terrestres ; suivi de la faune etc etc

Le pouvoir chinois a aujourd’hui besoins de héros. Ce vol n’avait pour but que de vouloir créer une cohésion populaire derrière la conquête spatiale que les russes et américains ont (très bien) connu dans les années 60. Je n’épiloguerai pas sur le probable aboutissement de cette volonté populaire, mais techniquement ce vol ne présente rien d’extraordinaire : la combinaison employée est une copie quasi conforme du modèle russe, les chinois maîtrisent déjà la balistique spatiale proche (plutôt bien d’ailleurs) et leurs finances actuelles leurs permettent ce genre d’exploit.

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