jeudi 21 août 2008

Les trous noirs ne connaissent pas de juste milieu

On connaît actuellement deux types de trous noirs. Les premiers, appelés super massifs, occupent le centre des galaxies avec des masses pouvant atteindre l'équivalent de quelques milliards de Soleil. Les deuxièmes, appelés stellaires, sont issus de l’effondrement d’étoiles très massives et ont des masses de l’ordre de quelques dizaines de masses solaires.

Et entre les deux, rien. Les scientifiques ont bon espoir de dénicher ces trous noirs prévus par la théorie et appelés de masses intermédiaires, entre 1.000 et 10.000 masses solaires, qu’ils pensent dénicher aux centres des amas globulaires (ces concentrations d’étoiles évoluant au sein des galaxies) ou au cœur des galaxies naines.

L’amas globulaire Oméga du Centaure par Spitzer

Seulement voilà, cet espoir semble s’envoler après l’étude approfondi de l’amas globulaire répondant au doux nom de RZ2109 et situé dans la galaxie elliptique NGC 4472 (M49) à environs 60 millions d’années lumière de la Terre. A l’aide du télescope spatial XMM Newton de l’ESA, les astronomes avaient mis en évidence un trou noir très actif en son centre, sans pour autant en déduire sa masse.

Ils ont donc fait appel aux télescopes Keck de 10m installés sur le Manua Kea à Hawaii pour observer l’environnement proche du trou noir. Résultat : sa masse n’excède pas 10 masses solaires, ce qui en fait donc un « petit » trou noir. En fait, si celui-ci avait été de masse intermédiaire, il aurait probablement englouti ou éjecté les étoiles constituant l’amas.

Il en faut plus pour décourager les astronomes qui pensent maintenant orienter leurs recherches vers la périphérie des galaxies comme la notre ou dans les galaxies naines. Une particularité semble cependant se profiler : si ces trous noirs « moyens » existent, ils seraient très rares !

Sources Spitzer / JPL

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