Découverte de dix exoplanètes par transit
Depuis 1995, 277 exoplanètes ont été découvertes. Leur détection est toujours indirecte : les planètes n’émettant pas de lumière, leur présence est prouvée par les infimes modifications lumineuses et gravitationnelles qu’elles provoquent sur leurs étoiles.
La majorité d’entre elles ont été détectées par la méthode de mesure de vitesse radiale, qui consiste à mesurer les perturbations du mouvement d’une étoile induites par l’attraction gravitationnelle d’une planète. 31 ont été découverte par transit : une planète qui passe devant son étoile entraîne une très faible baisse de luminosité de l’astre parent. Cette dernière méthode est récente et c’est en utilisant celle-ci que les astronomes du programme SuperWasp ont pu découvrir dix exoplanètes d’un coup !
La détection par transit a été effectuée avec deux télescopes équipés de huit téléobjectifs chacun, installés aux Canaries et en Afrique du Sud. Les résultats des chercheurs ont été confirmés par la méthode de vitesse radiale fournie par Sophie et Coralie, deux spectrographes équipant respectivement le 1,93m de l’observatoire de Haute Provence et le 1,20m de
Ces nouvelles exoplanètes semblent très variées, par exemple leurs masses oscillent entre 0,5 et 8 fois la masses de Jupiter, et certaines sont même plutôt exotiques : Wasp14b est de la taille de Jupiter mais huit fois plus massive, ce qui en fait une des exoplanètes la plus massive jamais détectée. Wasp12b est quant à elle à peu près de la masse de Jupiter pour un rayon 1,75 fois plus grand et détient le record de proximité de son étoile, en tournant autour en 1,1 jour, ce qui doit entraîner une température de surface de l’ordre de 2.300°C !
Cette diversité remet en cause les modèles théoriques sur la formation des planètes : « aucun modèle ne peut à ce jour expliquer la faible densité de certaines planètes. Leur large rayon n'est qu'en partie explicable par la forte irradiation reçue de l'étoile. De nouvelles questions ont donc été soulevées grâce à ces programmes de recherche » souligne Benoit Loeillet, du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille.
Les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer vont certainement être braqués vers ces nouveaux mondes, pour analyser leurs atmosphères en cherchant notamment du carbone, du méthane, … et de l’eau.
3 Commentaires:
L'entêtement du commun des mortels à retrouver son semblable ou ses traces ailleurs que sur terre, persiste. Ces infos le confirment!
Je ne sais pas si s'est de l'entêtement ou simplement une grande curiosité, mais il est toujours bon pour l'égo humain de savoir qu'il n'a rien (peut-être) d'exceptionnel.
@ Grandplace, chercher la vie hors de la Terre ne veut pas dire chercher son semblable ou "équivalent", mais chercher tout ce qui peut s'apparenter à la vie au sens large ; en observant hors de notre bocal on pourra comprendre d'où on vient. C'est une quête dont l'Homme ne s'est jamais passé, depuis toujours on veut comprendre d'où on vient ; on ne parle évidement pas de créationnisme, tu l'auras compris ;o)
@ Christèle, je suis à 300% d'accord avec toi ! Ca fait toujours du bien de se remettre à sa place, surtout devant l'immensité et la richesse de l'Univers !
Enregistrer un commentaire