jeudi 18 octobre 2007

Les satellites Galiléens

Jupiter est entouré par une soixantaine de satellites, dont quatre principaux : les satellites Galiléens Io, Europe, Ganymède et Callisto.

Io, Europe, Ganymède, Callisto

On les nomme satellites Galiléens en honneur à Galileo Galilei , dit Galilée, qui les découvrit en 1610.

Ses observations de ce système le conduiront à valider les travaux de Copernic en plaçant le Soleil au centre du système solaire à la place de la Terre.
En effet, Jupiter et ces quatre satellites forment un véritable mini système solaire et si Jupiter avait été plus massive, elle serait aujourd’hui une étoile avec son cortège de planètes

Io, la perturbée

Io est quasiment de la même taille que la Lune. C’est une lune perturbé, écartelée en permanence par les forces de marées gravitationnelles que lui inflige la géante ; sa surface peut atteindre des différences de niveau de 50m suivant sa distante à la géante ! C’est aujourd’hui l’objet le plus actif du système solaire sur le plan volcanique.

Le volcan Tvashtar

De nombreux volcans, actifs ou endormis, recouvrent sa surface. Ceux-ci ressemblent beaucoup aux volcans terrestres de type Hawaiien, à la différence près qu’ils crachent du dioxyde de soufre, plutôt que de l’eau et du gaz carbonique sur Terre.

Des laves encore chaudes à environs 30°C y ont été détectées par la sonde Galileo.


Europe, la boule de billard craquelée

Europe est une lune énigmatique. 10% de son volume est composé de glace, surtout de glace d’eau. Son atmosphère ténue en oxygène est « fabriquée » par l’évaporation de cette glace par les rayons ultra violets du Soleil (comme sur les satellites suivant Ganymède et Callisto), à la différence de la Terre, sur laquelle la présence d’oxygène dans l’atmosphère est liée à l’activité biologique de surface.

La surface d'Europe

Sa surface est extrêmement plate, les reliefs les plus prononcés n’excèdent par 1km. Elle est en revanche craquelée par de longue faille pouvant atteindre 1.000km. L’étude de ces failles et de la densité de la lune montrent que sous une croute de glace d’une centaine de kilomètres d’épaisseur doit se cacher un océan global. Les relevés des sondes Voyager 1&2 et Galileo vont dans ce sens.

L’ESA prévoit une mission vers Jupiter et particulièrement vers Europe avec un probable atterrisseur pour valider la présence de cet océan.


Ganymède et Callisto, des lunes jumelles au congélateur

Ganymède, Callisto

Ganymède est le plus gros satellite du système solaire, surpassant même en taille Mercure ! Ganymède et Callisto sont d’un autre type que Io et Europe qui sont des lunes telluriques. Ces lunes sont composées à proportion à peu près égale de glace et de roche (comme Pluton), dont la densité se situe entre 1.2 et 2.

Ganymède présente à sa surface de nombreuses fractures, à l’image d’Europe, alors que Callisto ne montre que peut de particularité, ressemblant plutôt à une version glacée de la Lune ou de Mercure.
Ces deux satellites gardent des traces d’activités de surface, aujourd’hui complètement disparues. A la différence de Io et Europe, ces deux lunes se refroidissent inéluctablement.


La comparaison des ses quatre satellites met en évidence trois tendances assez claires. Premièrement, plus on s’éloigne de Jupiter, plus la densité des lunes diminues, ce qui correspond à une augmentation progressive de la proportion de glace.

Deuxièmement, plus le satellite est proche de la géante, plus sa surface est jeune et active. Ceci s’explique par le fait que la chaleur produite par les forces de marées augmente au fur et à mesure que l’on s’approche de Jupiter.

Enfin, la période orbitale des trois premières lunes est en résonance 1 pour 2 pour 4. Quand Io tourne quatre fois autour de Jupiter, Europe tourne deux fois et Ganymède une fois. Seule la période de Callisto n’est pas en résonance avec les autres.

Billets liés : Jupiter / Les futures missions de l’ESA (Laplace)

En savoir plus sur la mission Galileo NASA / Wikipédia

En savoir plus sur les missions Voyager NASA / Wikipédia

On continu à recevoir des données des sondes Voyager parties il y a 30 ans, on en reparlera.


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