La gastronomie française en orbite

Magret de canard confit, rôti de veau au miel, dos d’espadon façon Riviera … les français inventent la gastronomie spatiale ! Depuis une dizaine années, les astronautes français emmènent avec eux de bons petits plats qu’ils partagent avec leurs confrères, et qui font l’unanimité ! A tel point qu’ils sont bientôt prévus pour être au menu de l’ISS … menus préparés par Paul Ducasse s’il vous plait !

Superflu ? Sûrement pas !

Le repas est un moment social important, sur Terre comme dans l’espace, partager un bon repas favorise les possibilités de passer du bon temps ensemble pour des astronautes qui travaillent généralement dans leur coin, et un bon repas ça remonte le moral non ?

Ensuite, tous les astronautes maigrissent dans l’espace. C’est le problème majeur de l’alimentation spatiale. On connaît mal le phénomène par lequel les vols en apesanteur perturbent la sensation de satisfaction culinaire, les astronautes consomment en moyenne seulement 60% de leur ration. Le fait de manger des aliments de bases en tubes sans véritables saveurs n’excite pas vraiment les papilles, alors que déguster des plats recherchés ouvre l’appétit, et par de là engendre une augmentation la consommation.

Pour finir, par la gastronomie, le CNES entend également assurer une présence culturelle française à bord, parce qu’il y a déjà de la concurrence ! D’autres pays ayant une solide culture culinaire, dont l’Italie et le Japon, sont aussi sur les rangs pour alimenter nos astronautes.

Les premiers plats de Paul Ducasse s’envoleront donc vers l’ISS en 2008 pour une série de tests préliminaires.

Mars n’est évidement pas très loin, toutes ces recherches serviront au premier voyage. Il faudra juste prévoir une vingtaine de tonnes de nourriture pour un équipage de six personnes pendant 3 ans (dont période de sécurité, off course) …

Et l’alcool ?

Officiellement, aucune goûte d’alcool n’est partie dans l’espace, officiellement. Les astronautes ont cependant le droit d’emporter une petite bouteille dans leur effet personnel.

« L’équivalent d’une demie bouteille pour trois tous les 15 jours » confie Jean Pierre Haigneré, astronaute à l’ESA.

"Il s’agit de célébrer un évènement : une sortie, un anniversaire …"

Mais attention, pas de Champagne !! En apesanteur, les bulles restent piégées dans le liquide, provoquant de l’aérophagie !

Source : Ciel&Espace N°446 juillet 2007

Crédit NASA