dimanche 27 mai 2007

GI581c plus chaude que prévue

« Un monde où il fait bon vivre », « Une planète habitable ». En ce 23 avril 2007, l’annonce de la découverte d’une exoplanète « dure » 5 fois plus massive que La Terre à seulement 20.5 années lumières par les astronomes européens fait les gros titres de la presse.



Depuis, de nombreux astronomes ont braqués leurs instruments vers ce système planétaire, composé d’une étoile de type naine rouge (GI581) et de trois planètes rocheuses (GI581b,c,d). Les derniers relevés modèrent l’annonce initiale, GI581c serait beaucoup plus chaude que prévue. Et ce pour deux principales raisons. Premièrement, elle n’est pas exactement dans la zone habitable de GI581, mais plus proche donc plus chaude. De plus, les calculs initiaux ont occultés le rôle primordial d’une atmosphère ténue, faisant augmenter en flèche la température de surface. « A titre de comparaison, si La Terre ne possédait pas d’atmosphère, sa température moyenne serait de -35°C au lieu des 15°C
actuels.» Or, cette « couverture chauffante » est probablement plus importante que sur Terre. En effet GI581c est cinq fois plus massive que notre planète, elle a donc vraisemblablement retenue une atmosphère plus épaisse. Ensuite GI581 brille surtout dans l’infrarouge (à la différence du Soleil émettant dans l’ultraviolet) et une atmosphère à tendance à absorber plus d’infrarouge que d’ultraviolet, retenant mieux la chaleur.

A quoi ressemblerai donc cette nouvelle exoplanète ?

« A une ‘super Venus’ dont l’atmosphère riche en eau et en gaz carbonique génère une température infernale : entre 450 et 1200°C ». Le conditionnel s’impose tant que la composition de l’atmosphère ne soit connue précisément.

Quelle soit habitable ou non, la découverte de GI581c renforce l’idée que les petites planètes sont plus nombreuses que les géantes. Grâce à l’instrument Européen Harps (ESO, Chili) qui à permis cette découverte et au futur Kepler américain en orbite, la détection de corps de plus en plus petits devient possible, multipliant donc les chances d’un jour détecter le Graal : une planète de la masse de La Terre, évoluant dans la zone habitable d’un Soleil.

Source : Ciel&Espace N°445 juin 2007



2 Commentaires:

Anonyme a dit…

je suis toujours très intéressée par ces découvertes.. je trouve ça passionnant !

Fred O Fenua a dit…

Bienvenue à bord Léna :) Ces découvertes sont en effet passionnantes, et nous n'en sommes qu'au début ! :p La détection de ces nouveaux mondes sera dans un avenir proche de plus en plus fréquente, avec de nombreuses surprises et énigmes à la clé !q