lundi 15 octobre 2007

Les technologies et l’environnement

Les technologies, et par de là les sciences, ont contribué à mieux appréhender l’environnement dans lequel nous vivons, et contribueront demain à mettre en place de nouvelles applications, qui avec de nouvelles habitudes limiteront, voir supprimeront, notre impact sur l’environnement.


Pour comprendre

Les études de l’atmosphère, des océans et des calottes polaires nous permirent de commencer à comprendre le fonctionnement global du climat, par l’ébauche de simulation nous montrant son évolution à l’échelle géologique.

Même si de nombreuses zones d’ombres persistent, nos connaissances ont fait d’énormes progrès depuis l’avènement des technologies modernes.

Ces technologies ont contribué à la prise de conscience de l’impact de notre comportement sur l’environnement, notamment dans le cadre du réchauffement climatique.

Même si le doute existe depuis des décennies, on ne sait que depuis peu de temps (quelques années) que 90% du réchauffement climatique est imputable à l’activité humaine.

Probablement inéluctable (même sans notre présence), les dernières études scientifiques montrent que ce réchauffement pourrait s’accroitre de manière très rapide, avec des vitesses sans comme une mesure bien plus rapides que celles ayant entraînées les changements climatiques précédents, s’étalant sur des dizaines de milliers d’années.

Les premières applications des observations depuis l’espace étaient l’analyse météorologique et l’étude de la haute atmosphère, qui sont liées de nature.

Le niveau de précision et de couverture des instruments embarqués sur les satellites d’observation nous permettent aujourd’hui de mettre en place des observations globales liées à des mesures locales très précises.

Le mixage de ces informations permet, entre autre, de mettre en évidence l’impact local d’un phénomène global, par exemple l’étude d’El Niño qui engendre ici et là sécheresses ou inondations, ou l’étude du courant Atlantique Nord et de ses cousins, véritables régulateurs climatiques terrestre.

L’étude des calottes polaires nous permet de lire véritablement dans le passé. Nous sommes aujourd’hui capable de forer jusqu’à 3km dans la calotte glacière de l’Antarctique et de retracer 800.000 ans d’histoire du climat ! Les bulles d’air emprisonnées dans la glace sont de véritables messagers de la composition de l’atmosphère des temps anciens.

Sans les technologies actuelles, nous ne pourrions récolter l’ensemble de ces données nous informant de manière de plus en plus précise sur l’histoire de notre climat, et par là même sur son évolution et son avenir proche.

Pour agir

Aujourd’hui, en plus des habitudes à changer, les différentes alternatives mises en place pour lutter contre le réchauffement climatiques s’appuient très largement sur les nouvelles technologies.

Les panneaux solaires et les éoliennes ont connus ses dernières années une augmentation remarquable de leur rendement, leur permettant de fournir de l’énergie électrique à partir de faible quantités d’énergies naturelles initiales.

Les piles à combustibles, consommant de l’hydrogène pour ne recracher que de l’eau, sont quasiment prête pour l’échelle industrielle : véhicule terrestre, moteur de toutes sortes, aviation, maritime … les champs d’application sont plus que larges !

Pour parler des applications qui « fâchent », les centrales atomiques fonctionnant sur la base de la fusion (comme au cœur des étoiles) et non sur la base de la fission (les centrales actuelles), fourniront de colossales quantités d’énergie sans rejets sales. Les études semblent piétiner depuis une trentaine d’années, mais on peut raisonnablement penser qu’elles seront au point avant la fin de ce siècle.

Reste encore de nombreuses applications à mettre au point, notamment dans le stockage d’énergie ou l’extraction d’énergie propre sans consommer d’énergie sale (exemples : l’extraction de l’hydrogène de l’eau de mer sans moteur thermique au pétrole, ou le stockage de l’électricité autrement qu’à travers des batteries chimiques).

Vue l’évolution des technologies depuis les dernières décennies, on peut honnêtement penser que dans un futur plus ou moins proche (fin du siècle ? début du prochain siècle ?), nous pourrons supprimer notre impact néfaste sur l’environnent, pour enfin permettre à notre climat de retrouver une évolution « normale », basée sur la vitesse de croisière qu’il a toujours connu. Je le pense réellement.

Les technologies ne pourront pas tout faire, notre comportement individuel de tous les jours est évidement prépondérant. C’est un tout.

Reste maintenant à le vouloir. Les technologies sont là, ou arrivent à grand pas, donnons-nous les moyens de les utiliser rapidement dans l’intérêt de tous, quelques en soit les coûts, sinon…


Vous comprendrez que je ne pouvais lister de manière exhaustive la liste des applications technologiques d’études et d’actions, on pourrait en écrire un livre !

Je souhaitais simplement insister à travers ce survol sur l’apport des technologies modernes à la protection de notre environnement. Beaucoup semblent aujourd’hui renier catégoriquement celles-ci, essentiellement par manque de connaissances et par un comportement quasi extrémiste, c’est dommage.


Billet publié dans le cadre du Blog Action Day


8 Commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec toi. Cette catastrophe annoncée ne doit pas être l'occasion d'un retour en arrière. Les périodes troublées comme on en vit actuellement sont le terreau idéal d'un retour de l'obscurantisme.

Et n'oublions pas qu'en preservant les ressources naturelles de notre planète, on se sauve nous, avant tout. Nous, en tant qu'espèce. Espèce destructrice mais aussi terriblement fragile.

Fred O Fenua a dit…

Ah cool, enfin quelqu'un qui est d'accord avec moi ! Mauruuru Christelle !! ;o)
Oui, on se sauvera également, même si la planète n'a pas besoins de nous, la preuve ! Le problème est qu'avec nous on emmène des espèces qui elles n'ont rien demandées ... (déjà évoqué chez Mahe ce point non ?)
Bye

Anonyme a dit…

C'est vrai qu'on en a déjà parlé, avec ou sans nous la planète s'en sortira. Ca sera long, certains changements seront irréversibles (disparition d'espèces...),mais nous aurons depuis longtemps disparus que notre planète sera toujours là.

Mais en fait depuis que j'ai eu mes deux petites filles, je réagis plus égoistement, même si au final, je sais que notre survie est intimement liée à celles des autres espèces.
Tu vois, je fais des efforts :-)

Fred O Fenua a dit…

Oui je n'en doute pas que tu fasses des efforts ! Surtout quant on a des enfants, on doit voir les choses différement ... Encore merci pour tes fréquents commentaires Christelle ;o)

Keziah a dit…

« voir supprimeront, notre impact sur l’environnement. »

Je te trouve bien optimiste là-dessus ! Les relations entre l’homme, les êtres vivants et l’environnement sont d’une telle complexité qu’il faudrait pouvoir tout maîtriser, tout comprendre avant de pouvoir affirmer qu’effectivement notre impact serait nul !
Récemment, en cours de biologie végétale, on a vu, plus en détail, les mécanismes de la photosynthèse ! On n’imagine pas tout ce dont une plante est incapable, qu’elle renferme au sein de ses cellules d’incroyables usines réglées avec précision, en fonction de l’éclairement extérieur, et capables de transformer de la matière selon des processus bien précis ! Waouh ! Chuis en admiration ! Qui peut faire mieux que la nature ?
Alors, les technologies et les sciences, oui, elles nous sont indispensables pour nous aider à comprendre, observer, anticiper, et agir, quant à notre présent et à notre futur. Là où je ne suis pas d’accord, c’est lorsque l’homme se considère, avec sa technologie, son savoir, comme Dieu Tout-puissant, génie capable de maîtriser toutes choses ! Là, je dis : attention !!! Il faut simplement savoir être humble quant il le faut, pouvoir se dire qu’est-ce qu’on sait et qu’est-ce qu’on ne sait pas encore, qu’est-ce qu’on aurait oublié, quels paramètres on n’aurait pas pris en compte... Malheureusement, bien souvent, on apprend de nos erreurs... quand c’est parfois, hélas, trop tard, mais bon... je suis plutôt de ceux optimistes en général. Lorsqu’on regarde les progrès effectués ces dernières années en matière de nouvelles technologies, c’est plutôt encourageant ! Et tu as fait là, une excellente synthèse !
Je voulais simplement ajouter un petit bémol d’humilité ! ;o)

Fred O Fenua a dit…

C’est clair que sorti du contexte cette phrase est plus qu’optimiste. L’Homme aura toujours un impact sur l’environnement, évidement. Je parlais d’impacts négatifs engendrant une modification globale du climat.
Et oui je suis optimiste, je pense qu’il faut commencer par l’être pour croire en notre capacité à changer.

Je ne vois pas où est le manque d’humilité, les sciences et techniques ne sont pas incompatibles avec un comportement humble ; l’histoire nous l’a montré et nous le montrera demain encore je pense, j’espère.
Qui se prend pour Dieu depuis 2.000 ans ??? Les scientifiques ?? Ben non, je ne suis absolument pas d’accord.

Pour finir je trouve que ça n’a pas de sens de dire que la nature fait mieux que nous, évidement, nous sommes issus de cette même nature non ?

Keziah a dit…

En réalité, c’est beaucoup plus complexe que ça. Ne parlons même pas d’impact nul. Parlons déjà d’impact minime ou « raisonnable » permettant à notre planète de retrouver une certaine « normalité ». Eh ben, déjà là, on n’y arrive pas ! Non pas à cause des technologies, mais à cause de l’homme tout simplement ! Nous (créatures si intelligentes) ne sommes mêmes pas capables de nous entendre sur des protocoles d’actions communs (protocole de Kyoto), malgré une situation de la planète alarmante !!! Nous sommes peu désireux de changer nos habitudes de vie et de consommation (nous faisons néanmoins quelques efforts) alors qu’on assiste à des situations quasiment irréversibles (cf la couche d’ozone qui se détruit plus vite qu’elle ne se régénère !). Penses-tu qu’un jour la couche d’ozone pourra se refaire ?
A mon avis, l’évolution des technologies ces dernières décennies contribuera, certes, à une meilleure connaissance de notre environnement (et à une meilleure prise de conscience) mais aussi à observer son déclin progressif, vu comment les choses sont parties. Pessimiste comme vision, hein ! Je dirai plutôt réaliste ! Cependant, je voudrais garder une petite lueur d’espoir, sait-on jamais (c’est l’optimiste en moi qui veut ça).
Tiens, j’ai appris récemment que la banquise fondrait beaucoup plus vite que les estimations scientifiques ! (Une belle leçon d’humilité pour nos scientifiques !) Et oui, les sciences et les techniques sont tout à fait compatibles avec un comportement humble ! L’humilité, ça ne tient qu’à chacun, mais c’est encore plus nécessaire dans les domaines scientifiques. L’homme a la fâcheuse tendance de se croire « intelligent » dès lors qu’il sait ou découvre quelque chose. Ne parlons même pas de ceux qui se croient génies tout-puissants (c’est une image hein) (notamment en matière de manipulations génétiques par exemple). Qu’est-ce que l’intelligence de l’homme par rapport à la sagesse infinie de la nature (pour qui sait regarder) ? Nous avons encore tant à apprendre d’elle, et il est vrai que les technologies et les sciences y contribueront. Néanmoins, il y a aussi des choses que jamais les sciences ne pourront expliquer...

Fred O Fenua a dit…

Coucou Keziah,

Oui je pense, enfin je pense, on sait qu’il faudra au moins un siècle si on arrête tout maintenant pour que la couche d’ozone retrouve sa couverture initiale. Sauf qu’on ne sait absolument pas qu’elle a était son évolution au cours des ères successives, mais uniquement depuis 20 ans … 20 ans.

Je partage parfois ton pessimisme sur notre capacité à changer de comportement, essentiellement à cause d’une certaine inertie ô combien plus lourde que notre capacité à analyser ce qu’il se passe, maintenant c’est un autre sujet.