lundi 8 octobre 2007

Les futures missions spatiales européennes

Dans quelques semaines, l’agence spatiale Européenne, l'ESA, doit faire une première sélection des futures missions scientifiques pour l’échéance 2015-2025. (hé oui ça se prépare une mission spatiale !)

Une cinquantaine de proposition émanent des scientifiques européens. (Liste exhaustive ici)

Parmi elles, quatre sortent du lot :

Laplace

Direction Jupiter pour l’étude de sa magnétosphère et de l’un de ses mystérieux satellites : Europe. Deuxième lune de la géante après Io, Europe cache peut être un océan global sous sa croute gelée. Cette question taraude les scientifiques depuis les données des sondes Voyager et Galileo montrant une surface craquelée synonyme d’activité cryogénique (volcans avec éjection de glace d’eau). Un atterrisseur de surface est envisagé.

Jupiter avec l'ombre de Io - Par Cassini en 2000

Darwin

Sommes-nous seuls dans l’Univers ?

« Le défi lancé à Darwin, c’est d’observer depuis Paris la lumière d’un ver luisant placé juste à coté du phare de Marseille ! » s’enthousiaste A.Léger, de l’Institut d’Astrophysique Spatial (IAS, Orsay). Le but de cette mission composée de plusieurs satellites est de détecter directement des planètes semblables à la Terre et de faire la spectroscopie de leurs atmosphères afin d’y détecter d’éventuelles activités biologiques.

Vue d'artiste mission Darwin

Marco Polo

Quelques grammes d’astéroïde.

Cette mission a failli prendre le nom de Rolling Stone, vue que la cible est un caillou qui roule dans le système solaire : un astéroïde!

Mais la première liaison entre l’Europe et le Japon par le célèbre navigateur motiva le nom de cette mission, les japonais sont en effet les seuls à avoir posés un atterrisseur sur un astéroïde qui redécolla vers la Terre lors de la mission Hayabusa (qui ne reviendra certainement jamais pour cause de gyroscopes hs). Cette nouvelle mission de l’ESA devrait s’inspirer largement de l’expérience en la matière des japonais. Le but : ramener quelques grammes d’un astéroïde sur Terre.

vue d'artiste sonde Hayabusa

Xeus

Pour « X-Ray Evolving Universe Spectroscopy »

Le successeur d’XMM. Cette mission, qui travaillera comme son nom l’indique en X, scrutera les lumières les plus faibles de l’espace afin d’étudier l’Univers primordial : la naissance des premières galaxies, des premiers trous noirs etc… Etudier nos origines les plus lointaines pour résumer !

Vue d'artiste mission Xeus

Ces missions ne pourront se faire sans la collaboration internationale, comme la grande majorité des grandes missions actuelles difficilement supportables techniquement et financièrement dans des délais respectables par une seule agence. Les US, la Russie, le Canada, le Japon mais aussi la Chine et l’Inde devraient participer à celles-ci.

Source Ciel & Espace N°449 octobre 2007

Crédits (ENG) ESA Science & Technology / JPL NASA / JAXA


7 Commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai vu trop de mauvais film de science fiction, mais l'idée de ramener un bout d'asteroïde sur terre BRRRR
Dans le même temps il en tombe tout les jours sur notre vieille planète, alors quelle différence ?

ps : ta photo mystère, c'est pris sous l'eau ?

Anonyme a dit…

Dommage que les billets sur des sujets connexes ne se croisent pas ; en liens ... Je le fais dans ma Revue ; mais ...

Fred O Fenua a dit…

@ Christelle :

La différence ?

La grande majorité des météorites (et non des astéroïdes !) qui tombent sur Terre n’atteignent pas le sol, elles se consument entièrement dans l’atmosphère. Les seules qui y arrivent sont les météorites métalliques d’une certaine taille, plus dense que les rocheuses, et encore faut ‘il tomber dessus. Les météorites peuvent avoir moult origines : morceau arrachée à une planète tellurique, y compris la Terre, vestige de la formation du système solaire, on ne sait parfaitement faire la différence.

Les astéroïdes sont les derniers grumeaux de la formation du système solaire et n’ont quasiment pas évolués depuis plus de 4 milliards d’années. Leur composition pourrait alors renseigner de manière très précise les scientifiques sur la formation de notre système. De plus, des traces d’hydrocarbure et d’eau ont été détecté sur certain d’entre eux, ces éléments constitues les briques essentiellement à l’origine de la vie et on se demande si à l’image des comètes, les astéroïdes tombés sur Terre pendant des millions d’années n’ont pas contribués eux aussi à l’émergence de la vie sur notre planète.

On ne cherche pas la même en chose en auscultant une météorite métallique et en analysant de quoi les astéroïdes sont fais.

D’où.

Pas de panique, la probabilité qu’ils existent sur les astéroïdes des bactéries nuisibles est quasi nul ! (Du moins la vie sous la forme que l’on connait). Il faudrait pour cela qu’ils aient connus des périodes stables en termes de température et d’influence gravitationnelle, ce qui n’a jamais été le cas.

Pour la photo mystère, non elle n’a pas était prise dans l’eau, cliquez dessus pour agrandir !

@ Olivier : C’est vrai tu as parfaitement raison, j’en prends bonne note et essaierai à l’avenir d’avoir ce réflexe.

Gilles Desforges a dit…

Ah, cet Olivier, quel avocat ;)

Nous échangeons sur ce thème, toi et moi, par billets et commentaires interposés. Je viens de lier ton article dans :

Conquête spatiale

au cas où de futurs visiteurs auraient le désir de découvrir d'autres liens sur ce sujet ;)

Fred O Fenua a dit…

Salut Gilles,

Bon pour que les choses soient limpides, qu'entendez vous exactement par "lié nos billets" ? Uniquement un lien dans le texte vers nos blogs ou une fonction supplémentaire qui m'échappe ??

Je peux y adérer, même si mon blog ne se veut pas une revue à l'image de celui d'Olivier.

Mauruuru

Gilles Desforges a dit…

Il est seulement question, Fred, de lier un billet dont on se souvient d'un autre blog lorsque l'on écrit un article portant sur un sujet semblable, apportant un plus, une suite, etc.

Pas question, en effet, de voler ses revues à Olivier ;)

Amitiés

Fred O Fenua a dit…

Fort et clair 5/5 Gilles ;o)