Le grand retour d’Hubble

Après la dernière mission de maintenance du télescope spatial de mai dernier et à l’issue de longues semaines de calibrations, tests et étalonnages, à peine interrompues pour saisir un impact sur Jupiter en juillet dernier (voir ici), la caméra WFC3 d’Hubble est dorénavant pleinement opérationnelle pour l’observation du ciel profond. La preuve en image avec ces quatre clichés spectaculaires publiés il y a quelques jours par la NASA :

NGC 6302, la nébuleuse du Papillon située à 3.800 années lumière dans la constellation du Scorpion.

NGC 7320, le Quintette de Stephan, situé à 290 millions d’années lumière dans la constellation de Pégase.

Vue sur une zone d'intense formation stellaire dans la nébuleuse de la Carène, à 7.500 années lumière.

L’amas globulaire Oméga du Centaure, NGC5139, situé à 16.000 années lumière dans le Centaure.

Versions HD.

Source Hubble

La nébuleuse du Pacman

La nébuleuse du Pacman, NGC 281, est située à 10.000 années lumière dans la constellation de Cassiopée. On remarque derrière elle un amas de jeunes étoiles massives, IC 1590, dont les puissants rayonnements sculptent et érodent certaines parties de la nébuleuse, créant ainsi des régions propices à la formation stellaire.

Ce cliché est une composition de données montrant l’émission de l’hydrogène en vert, du souffre en rouge et de l’oxygène en bleu.

Source Ciel des Hommes / Pour en savoir plus

M17, la nébuleuse Oméga

La nébuleuse Oméga, M17, est située à 6.000 années lumière dans la constellation du Sagittaire. Elle a été découverte en 1746 par l’astronome suisse Jean-Philippe de Chéseaux et intégrée au catalogue de Messier en 1764.

La nébuleuse est dominée par un groupe d’étoiles massives qui évoluent non loin de son centre (cercle jaune). Leurs puissants rayonnements viennent heurter le vent d’autres étoiles en créant ainsi des zones d’impacts, où la matière compressée émet sur les longueurs d’onde de prédilections de Spitzer.

Ce cliché est une composition de données infrarouges prises à 3.6 µm (bleu), 4.5 µm (vert), 5.8 µm (orange) et 8 µm (rouge).

Source Spitzer

NGC 6543, la nébuleuse de l’Œil de Chat

La nébuleuse de l’Œil de Chat est située à environs 3.000 années lumière dans la constellation du Dragon. C'est William Herschel, astronome et musicien germano-britannique, qui l'observe pour la première fois le 15 février 1786. Herschel est notamment célèbre pour avoir découvert Uranus en 1781.

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L’étoile à l’origine de cette nébuleuse est comparable au Soleil. Quand une étoile de ce type a épuisé son carburant, elle devient une géante rouge et éjecte dans l’espace ses couches supérieures à des vitesses étourdissantes. Dans le cas de NGC 6543, les gaz chauffés à plusieurs millions de degrés s’éloignent de l’étoile à 6,5 millions de km/h. Dans quelques millions d’années, l’étoile deviendra une naine blanche.

Ce cliché est une composition de données des télescope Chandra en rayon X (bleu) et Hubble en visible (rouge et violet).

Source NASA/Chandra

Nébuleuse dans le Serpent

Cette nébuleuse de la constellation du Serpent a été prise par le nouvel instrument infrarouge (longueur d'onde de 0.9 à 2.5µm) équipant un VLT (le N°4) : le Hawk-I.

Incroyable résolution pour un télescope terrestre qui atteint ici la résolution d’Hubble (0.1 seconde d’arc par pixel).

Cette portion de ciel représente 1/10ème de la surface (apparente) de la Lune et n’est pas observable dans le visible car obstruée par des nuages de poussières.

De jeunes étoiles rouges surchauffent leur environnement et "allument" les proches nuages de matières.

Source ESO